La population et les élus veulent restaurer la vie rurale dans nos campagnes. Les consommateurs recherchent de plus en plus des produits locaux. La tendance est de manger moins mais mieux.
De plus en plus de communes veulent installer des petites fermes en agriculture vivrière locale :
Le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation veut rééquilibrer les circuits courts par rapport aux circuits long afin de renforcer la résilience de l’approvisionnement :
- https://agriculture.gouv.fr/circuits-de-proximite-circuits-courts-quels-sont-les-effets-sur-les-territoires-et-les-consommateurs
- https://agriculture.gouv.fr/charte-dengagements-de-valorisation-des-produits-et-des-savoir-faire-des-entreprises-alimentaires-de
L’agriculture maraichère locale en petite ferme est créatrice d’emplois. Le bio implique plus de main d’oeuvre y compris dans la transformation comme dans la distribution, car il nécessite de travailler avec des produits plus fragiles quand l’agriculture conventionnelle utilise la chimie pour conserver les fruits et légumes plus longtemps. :
Alors que le secteur agricole est en crise, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique s’envole, mais pas leur production. Le bio ne représente que 8% des exploitations (35 231 producteurs en juin 2020).
La consommation progresse de 20% par an, tandis que la production croît de 10%.
Alors que l’objectif du Grenelle de l’Environnement de 2007 était de passer à 20% de la surface cultivée en bio pour 2020, l’objectif est loin d’être atteint. En effet en 2017 le ministre de l’Agriculture visait 8% des surfaces en bio pour 2021 :
En 2020, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, 13% en consomment même tous les jours.
Les filières agricoles bio ne cessent de se développer en France : elles entretiennent et génèrent de l’emploi dans les territoires et permet de répondre à la demande des consommateurs. Selon l’Agence Bio, 70 332 opérateurs, à tous les stades de la filière, sont engagés en bio fin 2019 et 2,3 millions d’hectares étaient cultivés en bio soit 8,5 % de la SAU française :
La Région-Ile-de-France lance son plan régional pour une alimentation locale, durable et solidaire. Circuits courts, agriculture biologique, produits de qualité accessibles à tous… Adopté par la Région Île-de-France ce 4 février 2021, le Plan pour une alimentation locale, durable et solidaire mobilisera près de 1 milliard d’euros d’ici 2030 :
- https://www.iledefrance.fr/lancement-du-plan-regional-pour-une-alimentation-locale-durable-et-solidairepk_campaign=NewsHebdo4fev2021&pk_kwd=Actu1
Les présidents de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne annoncent un virage à 180°. Produire toujours plus pour gagner moins, ça suffit, affirment-ils, début décembre 2020. Ils veulent « le retour du lien au sol, produire moins, mais mieux, avec davantage de prairies et moins de phytos » :
En Centre-Val de Loire, les surfaces conduites en bio progressent, comme dans toutes les régions françaises. Déjà fin 2016, la part régionale conduite en bio n’était que de 2,3% des surfaces, très en dessous de la moyenne nationale de 5,7%. Le développement des surfaces en bio et la structuration des filières liées sont une priorité pour la Région :
La crise sanitaire et l’envie de plus en plus forte de consommer des produits sains et locaux boostent l’activité des petites fermes locales :
Le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation veut rééquilibrer les circuits courts par rapport aux circuits long afin de renforcer la résilience de l’approvisionnement :
- https://agriculture.gouv.fr/circuits-de-proximite-circuits-courts-quels-sont-les-effets-sur-les-territoires-et-les-consommateurs
- https://agriculture.gouv.fr/charte-dengagements-de-valorisation-des-produits-et-des-savoir-faire-des-entreprises-alimentaires-de
Depuis quelques années, des mairies s’engagent sur la question de l’agriculture. Les arrêtés anti-pesticides fleurissent et le développement de la bio devient un engagement de nombreuses communes en France. Des combats difficiles qui montrent que l’échelon local est pertinent pour transformer les pratiques agricoles :
Face à l’urbanisation croissante de la population et la raréfaction des terres agricoles, l’agriculture urbaine est présentée comme une tendance forte des prochaines années. Elle pourrait s’inscrire comme un complément pour la production d’une alimentation bio et locale. Elle est reconnue par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture comme une nécessité afin de permettre le développement durable. Elle apporte en effet de nombreux avantages : production d’une alimentation locale et bio en ville, mais aussi réintroduction de la biodiversité dans les espaces urbains. Enfin, cette pratique pourrait s’inscrire comme une alternative face à la raréfaction des terres cultivables.
Les députés ont voté l’an dernier une loi imposant aux cantines publiques de servir au moins 20 % d’aliments issus de l’agriculture biologique d’ici à 2022. La France part de loin. Si l’Hexagone est reconnu comme un pays où il fait plutôt bon manger, il se convertit plus lentement que ses voisins à la nourriture bio. Notamment dans les écoles, où se joue en partie l’éducation à l’alimentation. Un enjeu important : chaque jour, à l’heure du déjeuner, la restauration collective sert 7,4 millions de repas en milieu scolaire, contre 3,4 millions dans les hôpitaux, cliniques, Ehpad, crèches et établissements sociaux, et 1,9 million dans les entreprises et administrations.
Selon Michel Reynaud, vice-président d’Ecocert, le marché mondial du bio atteindrait 100 milliards d’euros, soit 2 % du marché alimentaire de la planète. À noter que l’Ifoam (fédération internationale du bio) et le Fibl (Institut bio suisse) estimait la valeur de la consommation à 90 Mrd€ en 2017 (40 Mrd€ aux États-Unis et 37 Mrd€ en Union européenne ). « Mais à la différence des États-Unis, l’UE connaît aussi une forte évolution de la production, note Michel Reynaud. Ce, grâce aux aides publiques à la conversion, qui n’existent pas aux États-Unis. » L’UE compte 400 000 agriculteurs bio, contre « quelques milliers aux États-Unis » ( 17 741 fermes certifiées bio en 2017).
La production biologique connaît, sous l’impulsion d’une demande très dynamique, un essor jamais connu, tant à l’échelle nationale, européenne que mondiale. Elle est le marqueur d’un nouveau mode de consommation répondant aux attentes sociétales. Cette demande s’est largement exprimée dans le cadre des États généraux de l’alimentation (EGA) et a été reprise dans la feuille de route 2018/2022 de la politique de l’alimentation du gouvernement, notamment en se donnant des objectifs ambitieux que ce soit en termes de surfaces agricoles ou dans le domaine de la restauration collective. La production biologique doit également être un des moteurs de l’éco-agriculture et à ce titre doit être encore davantage prise en compte dans l’enseignement et la recherche.